Parkinson: Le diabète augmenterait-il le risque ?
Des chercheurs britanniques ont montré que les personnes atteintes de diabète de type 2 enregistraient un risque accru de développer la maladie de Parkinson plus tard dans la vie, un risque d’autant plus important chez les personnes souffrant de complications en lien avec leur diabète.
Les personnes atteintes de diabète de type 2 enregistraient un risque accru de développer la maladie de Parkinson.
Cette étude de grande ampleur a été menée par des chercheurs de l’University College de Londres (UCL), à partir de données hospitalières émanant de toute l’Angleterre sur 12 ans.
Pendant cette période, l’équipe de chercheurs a identifié plus de 2 millions de patients admis à l’hôpital pour la première fois à cause de leur diabète de type 2.
Les scientifiques ont ensuite comparé ce groupe avec plus de 6 millions de personnes ne souffrant pas de diabète mais admises à l’hôpital pour différents types d’interventions mineures comme des entorses, des varices, des appendicites et des opérations de la hanche.
Ils ont trouvé que 14.252 des 2 millions de patients atteints de diabète de type 2 avaient été aussi diagnostiqués positifs à la maladie de Parkinson lors d’une admission ultérieure à l’hôpital et que 20.878 des 6 millions de patients admis pour des causes non liées au diabète développaient la maladie de Parkinson par la suite.
Après avoir analysé les données et avoir pris en compte d’autres facteurs susceptibles d’influencer les résultats comme l’âge, le genre, la fréquence des admissions à l’hôpital et les maladies qui ressemblent à la maladie de Parkinson, les chercheurs ont trouvé que les personnes atteintes de diabète de type 2 affichaient un risque supérieur (+31%) de développer la maladie de Parkinson plus tard dans la vie par rapport aux autres patients.
Il est intéressant de noter que le risque d’un diagnostic positif à la maladie de Parkinson était encore plus élevé chez les jeunes diabétiques. Les chercheurs ont montré que les patients atteints de diabète entre 25 et 44 ans voyaient leur risque quadrupler par rapport aux personnes du même groupe d’âge non diabétiques.
Les patients qui enregistraient des complications en lien avec leur diabète entraient aussi dans un groupe à plus fort risque, ils affichaient un plus grand risque (+49%) de développer la maladie de Parkinson par apport aux non-diabétiques.
« Notre étude a examiné des données concernant une vaste portion de la population anglaise et a trouvé un fort lien entre ces deux maladies à premières vues très différentes« , a expliqué l’auteur de l’étude, Thomas T. Warner.
« Restaurer les capacités cérébrales d’utilisation de l’insuline pourrait potentiellement avoir un effet protecteur sur le cerveau« , a ajouté le professeur Warner.
Article publié sur www.doctissimo.fr