Des chercheurs parviennent à régénérer des cellules cérébrales touchées par la maladie de Parkinson
En Grande-Bretagne, 41 personnes se sont fait implanter des tubes permettant de recevoir un traitement contre la maladie de Parkinson directement dans le cerveau. Dès les premières semaines de l’essai clinique, les chercheurs de l’Université de Bristol ont pu observer une régénération de cellules cérébrales chez les participants. Jean-Sébastien Bernatchez s’entretient avec Abid Oueslati, professeur adjoint à l’Université Laval et directeur de laboratoire au Centre de Recherche du CHU de Québec.
Dans leur récente étude clinique, le Dr Gill Steven et ses collègues à l’Université de Bristol ont essayé de préserver les neurones dopaminergiques de patients souffrants de la maladie de Parkinson, afin de stopper ou au moins ralentir la progression de la maladie. Pour ce faire, ils ont injecté une molécule biochimique appelée « facteur neurotrophe dérivé des cellules gliales » (GDNF), qui a la propriété de protéger les neurones et d’augmenter leur survie, directement dans le cerveau des participants, à l’aide de tubes traversant l’os du crâne. Une fois cet implant installé, des pompes robotisées ont livré une dose de GDNF à raison d’une fois par mois, et ce, pendant 20 mois.
« Je pense que les chercheurs viennent de faire le premier pas dans la direction de développer des approches de neuroprotection pour le traitement de la maladie ». Abid Oueslati, professeur et chercheur.
Grâce à l’imagerie médicale, les chercheurs ont observé que les prolongements dopaminergiques dans le cerveau ont été préservés, et même que le traitement au GDNF a été capable de rétablir certaines connexions qui avaient été perdues. Malheureusement, bien que l’activité de certaines cellules se soit améliorée dû au traitement, les symptômes de la maladie ne se sont pas résorbés de la même manière.
Pour obtenir de meilleurs résultats, le professeur et chercheur Abid Oueslati croit que l’étude doit être faite sur une plus longue période et sur des patients à des stades plus précoces de la maladie pour une meilleure chance de guérison.
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Article publié sur www.ici.radio-canada.ca