Deux composants du café permettent de lutter contre la maladie de Parkinson.
La caféine associée à un autre composant des grains de café serait capable de ralentir la dégénérescence du cerveau, qui apparaît dans la maladie de Parkinson et dans la démence à corps de Lewy.
Le café est bon pour la santé ! Une nouvelle étude atteste des effets bénéfiques du breuvage sur le cerveau. La caféine administrée avec un autre composant des grains de café permet de lutter contre la dégénérescence du cerveau, caractéristique de la maladie de Parkison et de la démence à corps de Lewy. Les résultats de cette recherche menée au sein de l’université Rutgers aux Etats-Unis ont été publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.
Une substance présente dans l’enveloppe du grain de café
Des études précédentes avaient déjà montré que la caféine seule a des effets bénéfiques sur la maladie de Parkinson. Cette fois, les chercheurs américains se sont intéressés au millier de composés présents dans un grain de café. L’acide gras dérivé du neurotransmetteur sérotonine appelé EHT, pour Eicosanoyl-5-hydroxytryptamide, se trouve dans l’enveloppe du grain. Chez la souris, les scientifiques ont constaté qu’il permettait de protéger le cerveau de l’accumulation anormale de protéine. Cette dernière est associée à la maladie de Parkinson et à la démence à corps de Lewy.
Associer les deux composants pour une meilleure efficacité
Pour tester les effets de cette molécule, l’équipe de recherche a mis en place trois groupes de souris : le premier a reçu uniquement de la caféine, le deuxième de l’EHT et le troisième une combinaison des deux. Administrés seuls, les composants n’étaient pas actifs, mais associés l’un à l’autre, ils avaient des effets bénéfiques sur le cerveau des rongeurs. Ils permettent d’augmenter l’activité d’un catalyseur qui agit lui-même contre l’accumulation de protéines néfastes dans le cerveau.
Tout réside dans le dosage
Aujourd’hui, les traitements contre la maladie de Parkinson agissent sur les symptômes de la maladie mais pas sur ses causes. Pour que ces résultats permettent de ralentir la progression de la maladie, les scientifiques vont d’abord devoir déterminer la quantité nécessaire pour que la combinaison des deux composants soit efficace. Maral Mouradian, la directrice de la recherche, précise : « il est important que la quantité et la ratio appropriés soient définis pour éviter que les personnes consomment une surdose de caféine, car cela pourrait avoir des conséquences néfastes pour la santé ». L’agence européenne de la sécurité alimentaire recommande de ne pas dépasser 4 tasses de cafépar jour pour pouvoir bénéficier des effets positifs de la caféine sur la santé sans se mettre en danger.
Article publié sur: www.pourquoidocteur.fr