LA RECHERCHE

Opération hors du commun: les Japonais soignent la maladie de Parkinson

Des scientifiques japonais sont les premiers au monde à avoir traité la maladie de Parkinson en injectant des cellules souches pluripotentes induites (CSPi) provenant de donneurs sains dans le cerveau d’un patient.

Maintenant, grâce à des scientifiques japonais qui ont procédé au premier essai sur l’homme d’un traitement de la maladie de Parkinson par des cellules souches, les autres patients ont l’espoir de vaincre la maladie, selon un communiqué de l’université de Kyoto. Pour réaliser cette opération, les scientifiques ont percé un trou de 12 millimètres dans le crâne d’un patient pour injecter des cellules.

«Nous avons mené une opération de transplantation. Nous considérons l’état postopératoire comme bon», a déclaré Jun Takahashi, scientifique qui était en charge de recherches, lors d’une conférence de presse.

Les chercheurs ont également raconté que, lors de cette opération, ils avaient transplanté près de 2,4 millions de cellules souches pluripotentes induites dans le cerveau d’un homme de 60 ans qui a été opéré.

La maladie est marquée par la dégénérescence des neurones et se traduit par des symptômes qui s’aggravent progressivement tels que des tremblements, une rigidité des membres et une diminution des mouvements du corps. Elle touche plus de 10 millions de personnes dans le monde, selon la Parkinson’s Disease Foundation américaine. Les thérapies actuellement disponibles «améliorent les symptômes sans ralentir la progression de la maladie», explique cette fondation, citée par l’AFP.

La maladie de Parkinson frappe plus de 160 000 de personnes au Japon, et 150.000 personnes en France, selon la Fondation de France.

En 2006, Shinya Yamanaka, médecin de l’université de Kyoto, a, pour la première fois dans l’Histoire, fait pousser une cellule souche à partie d’une cellule de peau humaine. Ces cellules ont été baptisées cellules souches pluripotentes induites. Les expériences du scientifique ont permis la reproduction de tissus et d’organes endommagés à partir de cellules de leur porteur. Pour cette découverte, Shinya Yamanaka a reçu le prix Nobel de médecine en 2012.

Article publié sur : www.fr.sputniknews.com

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