LA RECHERCHE

Une pilule qui pourrait arrêter la maladie de Parkinson (par le professeur Woodruff)

The NLRP3 inflammasome (green) is expressed by immune cells (red) in the brains of people with Parkinson’s disease.

La plupart des médicaments et des thérapies dont on dispose aujourd’hui pour traiter la maladie de Parkinson – une maladie qui touche environ 10 millions de personnes dans le monde – ont pour effet de réduire ou de soulager les symptômes que de prévenir la progression de la maladie.

Il existe cependant une nouvelle approche thérapeutique spécifiquement conçue pour stopper la maladie de Parkinson et qui débutera sa première phase d’essais cliniques chez l’homme au cours de cette année ! Voici ce que vous devez savoir !

La première pilule au monde conçue pour arrêter la maladie de Parkinson !

La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus répandue actuellement.

Cette thérapie pour traiter la maladie de Parkinson a été mise au point par des chercheurs de l’Université du Queensland, en partie financée par la Michael J. Fox Foundation, et elle est considérée comme sans pareille pour sa capacité à arrêter la mort cellulaire du cerveau des patients atteints de Parkinson.

Selon Trent Woodruff, professeur agrégé à la Faculté de médecine de l’Université du Queensland, le groupe de recherche a rapidement réussi à découvrir ” un facteur sous-jacent clé de la maladie “.

Cette petite molécule clé, le MCC950, est un composé qui a déjà été mis au point, mais qui a été abandonné il y a plus d’une décennie par une importante société pharmaceutique qui ne comprenait pas parfaitement son fonctionnement. La maladie de Parkinson était mal comprise lorsque le composé a été découvert pour la première fois, ce qui a entraîné de nombreuses erreurs de recherche. La découverte de l’Université du Queensland a toutefois aidé les chercheurs à trouver des solutions possibles à cette mystérieuse maladie.

Selon les chercheurs, si les essais à venir chez l’homme font écho aux résultats époustouflants des essais sur les animaux, l’inflammation du cerveau qui cause souvent le plus de dommages dégénératifs dans la maladie de Parkinson pourrait être complètement apaisée. Cela pourrait être possible en prenant une seule pilule par jour.

Comment cette pilule agit-elle contre la maladie de Parkinson ?

Selon le Dr Woodruff, la maladie de Parkinson est spécifiquement caractérisée par la perte des cellules du cerveau qui normalement travaillent à produire de la dopamine, un composé chimique qui aide votre corps en coordonnant le contrôle moteur.

Par conséquent, la perte de dopamine a clairement été au centre de tout le traitement, tout comme la question de l’inflammation chronique qui survient lorsque le système immunitaire d’un individu fonctionne mal, entraînant une grande inflammation et des dommages au cerveau.

Mais au cours de leurs recherches, Woodruff et son équipe de chercheurs ont découvert il y a cinq ans que le système immunitaire provoque l’inflammation du NLRP3 chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. De plus, des signaux peuvent être trouvés dans le cerveau et même dans le sang !

C’est après cette découverte miraculeuse que Woodruff et son équipe ont réalisé que lorsque la minuscule molécule MCC950 est administrée par voie orale, une fois par jour, elle bloque l’activation du NLRP3 dans le cerveau et empêche la perte de cellules cérébrales, ce qui entraîne une amélioration marquée du fonctionnement moteur.

Conclusion

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative grave qui fait l’objet d’études et de recherches depuis des années. La phase 1 des tests de cette pilule, prévue au cours de cette année, aidera à déterminer si le médicament est sans danger pour la santé des personnes. Par la suite, si tout se passe bien, des bénévoles atteints de la maladie de Parkinson seront recrutés pour les tests de la phase 2 en 2020. Woodruff et ses chercheurs sont optimistes, mais seuls le temps et les essais permettront de déterminer avec certitude l’innocuité et l’efficacité de ce médicament.

Voir ce lien Australien : www.uq.edu.au

Article en français édité sur: « mangermediterraneen.com »

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